la voie Intégrale selon Sri Aurobindo


La voie intégrale 
  rassemble Bhakti, Kriya et Jnana


"Rien ne saurait émerger de la Matière qui n'y soit déjà contenu. La Matière aussi est Brahman; elle n'est rien d'autre que Brahman, elle n'est pas différente de Brahman. L'univers est une diffusion du divin. Tout dans l'espace et le temps infinis, l'individu, sa concentration dans les limites de l'espace et du temps." (Sri Aurobindo)

Tout le jeu de l’existence est la « lîla » (jeu) de la Shakti, terme qu’Aurobindo préfère à Mâyâ. La Shakti est l’âme de la réalité, c’est l’expression de la plénitude dynamique dans son intégralité.  
« Le Spirituel commande et dirige ». La Vie n’est qu’une poussée constante du « dynamisme divin ». Ainsi, rien dans la vie n’est dépourvu de sens ni de but. Il n’ y a donc aucune raison de refuser l’un des aspects de la vie.
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"Ce que fera le supramental, le mental ne peut ni le prévoir ni en décider. Le mental est une ignorance qui cherche la Vérité, le supramental, par définition, est la Conscience-de-Vérité, la Vérité en possession d'elle-même et s'accomplissant elle-même par son propre pouvoir. Dans un monde supramental l'imperfection et le manque d'harmonie sont destinés à disparaître. Mais ce que nous nous proposons pour le moment n'est pas de faire de la terre un monde supramental, mais d'y faire descendre le supramental en tant que pouvoir et conscience stable au sein du reste — de le laisser travailler et s'accomplir, comme le Mental est descendu dans la Vie et la Matière et y a travaillé en tant que Pouvoir pour s'accomplir au milieu du reste. Cela suffira à changer le monde et à changer la Nature en brisant ses limites actuelles. Mais ce qu'il fera, comment et par quelles étapes, est une chose qui ne doit pas encore être dite — quand la Lumière sera là, la Lumière fera elle-même son travail — quand la Volonté supramentale se tiendra sur terre, cette Volonté décidera. Elle établira une perfection, une harmonie, une création de Vérité, c'est tout." (Sri Aurobindo) 
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La Voie intégrale est un processus d'évolution conduisant à un éveil et à une transformation radicale de la conscience.
Le fondement même de cette approche stipule que lorsque le corps, le cœur, le mental et l’âme sont unis et en harmonie, alors la paix (shanti), la joie (Ananda) et la créativité naturelle se manifestent dans notre vie.
La connaissance en elle-même ne change rien. Ce n'est pas savoir ce qui est important, c'est plutôt la qualité d'être.
Aligner tout notre être avec la vibration de la vérité et de l'essence divine en nous et autour de nous, voila ce qui importe.

   "Il n'est pas possible d'établir une base de yoga si le mental est agité. La première chose requise est le calme dans le mental. De plus, la dissolution de la conscience personnelle n'est pas le premier but du yoga; le premier but est d'ouvrir la conscience personnelle à une conscience spirituelle supérieure, et pour cela aussi, un mental calme est de première nécessité." (Sri Aurobindo)

 

 "La connaissance de Shankara n'est qu'un seul côté de la Vérité; c'est la connaissance du Suprême tel qu'il est réalisé par le Mental spirituel à travers le silence statique de la pure Existence. C'est parce qu'il se fondait sur ce seul aspect que Shankara était incapable d'accepter ou d'expliquer l'origine de l'univers autrement que comme une illusion, une création de Maya. À moins de réaliser le côté dynamique du Suprême aussi bien que son côté statique, il n'est pas possible d'avoir l'expérience de la véritable origine des choses et de l'égale réalité du Brahman actif. La Shakti ou Pouvoir de l'Éternel n'est plus alors qu'un pouvoir de l'illusion et le monde devient incompréhensible, mystère de folie cosmique, éternel délire de l'Éternel. Quelle que soit la logique verbale ou idéative introduite pour la soutenir, cette manière de voir l'univers n'explique rien; elle construit simplement une formule mentale de l'inexplicable. Ce n'est que si vous approchez le Suprême à travers son double aspect de Sat et de Chit-Shakti, double mais inséparable, que la vérité totale des choses peut devenir évidente pour l'expérience intérieure. Cet autre aspect a été développé par les tantriques de la Shakti. Les deux ensemble, la vérité védântique et la vérité tantrique unifiées, peuvent parvenir à la connaissance intégrale." (Sri Aurobindo)
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Pour avoir la vision de Brahman il n'est pas nécessaire de nier prakriti ou mâyâ. Mais la nature inférieure doit être purifiée, elle doit manifester la lumière, la paix, la félicité et l'harmonie de la nature divine. Sri Aurobindo affirme que si la théorie de mâyâ est poussée à l'extrême, cette théorie elle-même devient illusoire; la vie est donc vraie, et n'est pasmâyâ ; elle est divinement vraie, vraie d'une réalité féconde. Pour arriver à cette compréhension, l'homme doit entreprendre une discipline de purification dont les effets modifieront le corps autant que le mental.
Sa méthode sera un réalisme à la fois rationnel et transcendantal, un réalisme qui tendra à unir les disciplines intellectuelles et scientifiques à celles de l'expérience intuitive.
Son but s'exprimait aussi en d'autres termes :
Unité pour la race humaine, mais unité profonde, et non cette unité extérieure qui n'est qu'une association d'intérêts.
Essor de l'âme humaine hors de la vie seulement matérielle et animale, des préoccupations seulement économiques, intellectuelles et esthétiques, vers les gloires de l'existence de l'Esprit.
Descente de l'Esprit et de ses pouvoirs dans cette écorce qu'est le corps physique et le mental, son instrument, de sorte que l'homme puisse devenir cesurhomme qui sera aussi supérieur à l'homme actuel que l'homme actuel est supérieur à l'animal, dont la science nous dit qu'il descend.
Ces trois points n'en font qu'un, car l'unité fondamentale et le dépassement de sa nature actuelle ne peuvent s'obtenir qu'en "vivant la vie de l'Esprit".
Le 15 août 1947, jour de l'indépendance indienne et de son 76e anniversaire, il écrivait : "Mon dernier rêve était celui d'un échelon de l'évolution qui élèverait l'homme à un niveau de conscience plus haut et plus large, lui permettant de commencer à résoudre les problèmes qui se sont posés à lui et l'ont tourmenté depuis qu'il a commencé à penser et à rêver de perfection individuelle et sociale. Il y a un espoir personnel et une idée, un idéal qui a commencé à prendre forme dans l'Inde et en Occident, dans les esprits éclairés. Les difficultés sont, dans ces domaines, plus formidables que dans aucun autre, mais les obstacles sont faits pour être surmontés. Si cette évolution devait avoir lieu, étant donné qu'elle doit se produire à travers une amplification de l'esprit et de la conscience profonde, l'impulsion pourrait très bien venir de l'Inde et, malgré l'universalité de cette transformation, c'est l'Inde qui pourrait en être le centre."

En décembre 1907, Sri Aurobindo réalisa l'expérience du silence absolu et du calme infini du Brahman Suprême au-delà du temps et de l'espace, mais il sentit que sa sâdhanâ ne se terminait pas là. C'était l'expérience de l'Être, excluant la partie du Devenir, de la Réalité qui est être-devenir en un tout indissoluble. Depuis ce jour, Sri Aurobindo accepta la décision de Dieu quant à l'expérience finale. Le gourou, le guide de Sri Aurobindo, fut depuis ce moment Dieu même dans son coeur.
Son intention et son but étaient de changer la nature fondamentale de l'être humain.La signification profonde, l'essence de sa sâdhanâ, à Pondichéry, était cette tâche grandiose. Sa vision de l'humanité future était très claire. Il avait contemplé le supramental, c'est-à-dire la Conscience de Vérité, l'instrument par lequel le Divin agit sur les plans inférieurs de la conscience, et sur l'inconscient. Il disait que la venue du nouvel homme était aussi sûre maintenant que la venue de l'homme l'était au temps des hominiens. L'étape à parcourir entre le mental et le supramentai est aussi réelle que l'étape qui a été parcourue entre la vie végétative et la vie consciente. L'homme sera transformé, car il ne voudra plus agir dans l'ignorance et par ignorance, mais en pleine connaissance, dans la lumière, l'amour, l'harmonie, l'ânanda (béatitude). Sri Aurobindo avait vu la possibilité, à ce stade futur de l'humanité, pour le supramental, de purifier et de diviniser toute la nature de l'homme, son corps matériel, son être vital et son mental. 
Sa sâdhanâ consistait à accélérer le processus en lui-même et en ses disciples les plus fervents.
Il disait aussi : "Le but de notre yoga est de faire descendre dans l'homme une Conscience, une Puissance, une Lumière, une Réalité, différentes de la conscience dont se satisfait l'humanité moyenne, une Conscience, une Puissance et une Lumière de Vérité, une Réalité Divine qui doivent élever la conscience terrestre et tout y métamorphoser. N'oubliez pas que le but final des autres yoga n'est pour nous qu'une première étape, une première condition."
Dans les yoga traditionnels de l'Inde, les hommes étaient heureux s'ils pouvaient sentir la conscience du Brahman ou la conscience cosmique, ou une descente de Lumière et de Puissance, un message de l'Infini. Ils estimaient suffisant pour leur mental de faire quelques expériences spirituelles, et pour leur être vital, d'entrer en contact avec le mental. Ils recherchaient le Brahman statique qu'ils prenaient comme objectif et considéraient comme but final.
Sri Aurobindo était conscient de ce qu'il devait à la France et à cet asile de Pondichéry où il put poursuivre en paix son yoga. Dans une lettre à Baptista qui lui demandait de redescendre dans l'arène politique et d'entreprendre la publication d'un journal nationaliste, il répondit : "Pondichéry est le lieu de mon 'tapas', mais de mon 'tapas personnel' et non du renoncement habituel. Avant d'en sortir je dois me perfectionner dans la voie de la 'sâdhanâ' que j'ai choisie."
Sri Aurobindo était aussi un lettré et un poète. Il avait touché à quantité de sujets comme la littérature, la politique, le spiritualisme, la philosophie, la culture, le yoga, la sociologie, etc...
Dans chacun de ces domaines, il avait apporté une contribution originale et constructive. Son interprétation et ses commentaires des Véda, des Oupanishad et de la Guitâ montrent chez lui une grande érudition et une rare profondeur de pensée. En fait, toutes les oeuvres de Sri Aurobindo sont des "sommes" et feront époque dans l'histoire de la culture humaine. Chacune d'elles demanderait à un être bien doué une vie entière d'efforts assidus.

***
Il est dit que pendant l'age d'or, le Satya-yuga, l’Homme était comme le reflet du Seigneur sur la terre. Il brillait de la même Lumière et le Soi était le véritable Soleil spirituel qui illuminait tout de l’intérieur. L'Homme ignorait la peur, le mensonge et l'egoisme. Son innocence était comparable à celle d’un petit enfant aimé.
Pour la tradition indienne, cet "Age d’or" est essentiellement celui de la Vérité (Satya-yuga). Le mensonge n’y tient aucune place et la nature humaine n’est pas encore divisée. Les Hommes sont des voyants (rishis) et toute parole devient prophétique. Car toute parole n'exprime que la vérité.


Satya est un mot sanskrit qui peut être traduit par "vérité" ou "exactitude" ou "justesse et aussi "honneteté". C'est une condition essentielle pour réaliser le Soi, pour réaliser Dieu
Cette recherche de la Vérité n'est pas simple. Elle ne peut pas aboutir sans une rigueur totale. Pour y parvenir, Gandhi a commencé par écouter ce qu'il appelait "sa petite voix intérieure". Pour bien comprendre ce que dit cette "petite voix", il faut d'abord connaître ses imperfections; il faut donc se purifier et ouvrir son cœur.

"Pour recevoir l’illumination divine, Il faut d’abord devenir aussi simple qu’un enfant. Renoncez à la vanité qui est la source de vos connaisances humaines et voyez-en la petitesse dans le domaine de la plus haute vérité. Soyez simples, comme un enfant et seulement alors vous atteindrez la connaissance du Vrai."  (Ramakrishna)
"On  se  rendra compte que pour désigner Dieu, Sat ou Satya est le nom le plus complet"(Gandhi)
"On atteint le pouvoir Divin en réalisant la Vérité Pure". (Shivasutras)
"La vérité, c'est l'éternelle réalisation. La perception directe est l'expérience de l'éternelle Présence." (Ramana)
"Celui qui aime la Vérité est certain de réaliser Dieu." (Ramakrishna)  

"Il faut sortir de ce monde pour vivre la Vérité. Pour vivre la Vérité, il faut un courage immense." (Satprem)

"L'humanité tout entière ne peut être changée d'un seul coup. Ce qu'il faut, c'est faire descendre la Conscience supérieure dans la conscience terrestre et l'y établir en tant que force permanente réalisée. Tout comme le mental et la vie sont établis et incarnés dans la Matière, ainsi faut-il établir et incarner la Force supramentale". (Sri Aurobindo)

Le caractère du yoga intégral de Sri Aurobindo s'exprime par la synthèse de karmabhakti et jnâna - l'action, la dévotion et la connaissance.

 La vérité, et rien que la vérité, est le mot d'ordre d l'Advaitiste.  "Seule la Vérité triomphe, et non le mensonge. Dans la vérité seule repose la voie qui mène aux dieux, Devayana." 

La vérité c'est être Soi Tout est Soi

La voie intégrale ne recherche pas une vérité ultime qui effacerait une vérité relative. Elle recherche la Vérité intégrale qui comprend l'ultime et le relatif.

 

*
 
Le silence qui est joie
 

De la clarté intérieure, à l'élargissement de la conscience, à l'ouverture du coeur une réalité d'une autre essence se révèle, liberté !

*
Il n'existe qu'une expérience spirituelle : se mettre en face de soi-même. C'est le fameux Qui suis-je? Une question à laquelle chacun doit répondre pour soi... I
 *

Vous n'êtes pas le corps, vous n'êtes pas le mental.
Vous êtes pure conscience, le Soi. Vous êtes présent en tout et partout.
Soyez en conscient.
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Rien à désirer.
Rien ne manque.  
Merveille !
Tout arrive de soi-même

 

Nous sommes des êtres de nature divine.
Cette divinité originelle, nous l'avons oubliée en grandissant dans l'inconscience mentale  de ce monde conditionné par le matérialisme egocentrique.
 Mais, nous pouvons refaire le chemin en conscience  vers notre être profond,  revenir à la source, à cet espace de joie et de paix  en nous.
 Un espace qui ne nous a jamais quitté, qui a toujours été là. Une dimension d'absolu, qui est liberté.

*

L'être humain ne s'interesse pas à qui il est.
Il préfère s'occuper de ses rêves.
 A quoi bon un questionnement en profondeur.
 Vivant sous l'emprise de son rêve et l'identifiant au réel,
il lui est extrêmement difficile  d'en reconnaître le caractère fictif.

 *

Cette perception de l'illusion d'être une personne
entraîne un réajustement instantané faisant passer d’une existence individuelle,
à simplement l’existence en tant que telle ;
la volonté disparaît et quoi qu’il se produise, cela apparait juste et adéquat.
On devient témoin bienveillant de tout ce qu’il se produit,


*

 Le désir de liberté,
qui naît dans le cœur du chercheur au début du chemin,
disparaît peu à peu lorsque celui-ci réalise
qu’il est lui-même ce qu’il cherchait.
 
 
*
 
L’affirmation que tout se passe de manière parfaite,
que tout se produit spontanément,
ne se présente pas à l’esprit du sage.
Le sage répond aux stimulis directement dans l’instant,
simplement en tant qu’instrument de réponse,
mais n’en déduit pas une vérité en tant que telle.
 
 *


Parfois je regarde le monde et je pleure.
Parfois je regarde le monde et je ris.
C'est ainsi
*
"La vérité n'a pas de chemin, et il n'existe pas deux vérités. La vérité n'appartient ni au passé ni au présent, elle est hors du temps ; et celui qui cite la vérité de Bouddha, de Shankara ou du Christ, ou qui ne fait que répéter ce que je dis, ne trouvera pas la vérité, car la répétition n'est pas la vérité. La répétition n'est que mensonge. La vérité est un état, un mode d'être qui survient lorsque l'esprit – qui cherche à diviser, qui se veut exclusif, qui ne peut penser qu'en termes de résultats, de réussite – cesse d'exister. Alors seulement sera la vérité". (Krishnamurti)
*

Lorsque l'intelligence n'intervient plus,
la conscience du Moi Supérieur peut s'éveiller dans le coeur
par la grâce du guru,
préparant ainsi cette bienheureuse identité :
état qui n'est ni la torpeur, ni l'ignorance,
mais une connaissance radieuse,
le Moi Pur, Je Suis.
(Ramana Maharishi).

*
Le Maître n'a rien à faire,  il  ne se prend même pas pour un Maître .
C’est le disciple qui fait de lui un Maître
car il est en demande.
Le Maître, lui, ne veut rien.

*

 L’ignorance doit disparaître, c’est tout.
L’ignorance, c’est être persuadé que tout est réel,
que mon identité est vraie.
Cette ignorance est l’ego,
et c’est lui que vous devez connaître.
Dès que vous savez ce qu’il est, il disparaît.
*
Aucune connaissance acquise par le mental ne peut être la vérité.
La vérité apparait à la conscience lorsque le mental cesse son rêve.
  
*


 

La Voie du Silence est une voie pour faire ce chemin de retour à la vérité intérieure,
 Cette voie s’adresse à la totalité de l'être .
C’est le noble chemin vers l’Unité primordiale.
Le Soi n'est pas conscience froide impassible, mais joie vibrante.  
 *
La voie du Silence aussi appelée Vivance  permet de redécouvrir l'état lumineux de la conscience qui pointe directement vers le silence.
La pratique de la Vivance éveille en notre être le feu intérieur. C'est ce feu intérieur qui importe. S'il n'y a pas cette intensité, la conscience ne pourra échapper à la pesanteur de la matière 

«L'Amour est le chemin qui mène à la Vérité; autrement dit, Ahimsâ est le moyen et Satya est le but.» (Gandhi)
  
   
Chacun chemine vers un mieux-être, de façon plutot inconsciente. 
 Puis vient un moment, quand le fruit est mûr,
où nous ressentons l'appel  vers notre plénitude.

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  La Voie du silence est celle du coeur
et s’adresse à tous ceux qui souhaitent découvrir la présence .de l'âme, l'atma.
"Le coeur est l'unique vérité, l'esprit n'est qu'une étape" (Ramana Maharshi)"

  


Ouvrez votre coeur et voyez

Ouvrir le coeur veut dire réaliser notre vraie nature. La vraie nature de soi, de la vie et de l'être sont une seule et même réalité. C'est l'essence intemporelle et omniprésente qui constitue la pure conscience, présence lumineuse ou amour.

Cette pure conscience est notre véritable identité, lumineuse et inconditionnée. Elle est toujours présente  que l'on en soit conscient ou non.
Elle est la base de la réalité dans laquelle apparaissent toutes nos perceptions. Elle est ce que nous sommes au plus intime de nous-même.
Sa réalisation ôte cette impression d'être un individu  séparé au sein de l'univers.

Cette conscience ou présence fondamentale de la réalité dépasse par sa nature et son évidence, ce que les mots peuvent en dire et ce que la pensée peut concevoir. C'est pourquoi elle ne peut être décrite.
Elle ne peut qu'être découverte dans l'intensité du moment présent.
Elle n'est réalisée de manière définitive que lorsqu'elle cesse de s'identifier au moi séparé, et au flux des pensées et des concepts que l'on a sur soi et sur la vie. Elle devient alors un état naturel qui accueille et inclut entièrement la vie et notre humanité. L'être se révèle alors pure joie.
  


  La joie d'être simplement

Vous pensez qu'il existe une formule magique pour trouver Dieu.
Détendez-vous, vous résidez déjà en Lui.
Certains ont renoncé à leurs biens. D'autres sont partis vivre dans des ermitages.
Tout cela est vain aussi longtemps que l'esprit n'a pas atteint sa propre demeure.

Sois présent à la respiration nuit et jour. Et reste simplement où tu es !

Si cessent les vaines imaginations, et les désirs qui forment la trame du temps,
si tu découvres le silence, impalpable et pur, tu pourras vivre dans le monde ou vivre en ermite libre. La joie sera présente. 

 


Connaissance du Coeur


Cette voie de la connaissance du coeur relie Bhakti et Jnana, 

  Dans les livres, exposant les différents yogas,  on ne perçoit pas souvent cette unité entre Bhakti et Jnana.  Pourtant en Inde cela est évident. La connaissance du soi est amour,  l'amour est la connaissance du soi.

 Voyez sur une video Nisargadatta accomplir une puja. Lisez les écrits dévotionnels de Ramana Maharshi...
 Cette Non-dualité du coeur m'a nourrit depuis plus de trente ans. J'en témoigne dans quelques livres



 Ne croyez pas que chaque chercheur de vérité doive passer par les mêmes expériences objectives. En fait, le chemin varie d'un chercheur à l'autre. Il peut prendre la forme d'une expérience soudaine et dramatique, ou celle d'un cheminement subtil et graduel. Le fruit, dans tous les cas, est la paix et la compréhension qui s'établissent au terme du chemin.
Bien qu'une perception de la réalité soit un événement cosmique, il peut être oublié au début et faire son chemin dans l'inconscient jusqu'au moment où la structure égotique s'effondre. Ceci est dû au fait que ce n'est pas une opération mentale.
Le mental, jusqu'à lors esclave de l'ego, devient le serviteur et l'amant de la splendeur éternelle qui illumine pensées et perceptions.
Esclave de l'ego, le mental devient le gardien de la prison du temps, de l'espace et de la causalité. Serviteur de la plus haute intelligence et amant de la beauté suprême, il devient l'instrument de notre libération. 

L'ego est une porte qui peut s'ouvrir ou se fermer.

 *
"La vérité ne peut vous être donnée par personne. Il vous faut la découvrir; et, pour faire une découverte, il faut un état d'esprit qui permette une perception directe. Il n'y a pas de perception directe là où se trouvent une résistance, une protection, une sauvegarde. " (Krishnamurti)

 *


Le silence, le vrai silence, n'est pas troublé par la pensée ou la parole, de même que l'espace n'est pas affecté par ce qui se produit à l'intérieur de lui-même. Vous êtes cela, cet espace de silence, où tout se reflète parfaitement.



Demeurez dans cet espace, et restez tranquille, tout est bien.



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Satya


« sate hitam satyam » 
"Tout ce qui te rapproche de Sat (l'être) est Satya (la vérité réelle)" 
"La vérité est ce qui rapproche de Dieu"
"Le chemin vers l'Etre ultime est: la vérité"

le mot “ vérité ” prend deux significations au moins.
Dans une première acception, que l’on peut qualifier d’éthico-psychologique, le mot “ vérité ” recouvre certaines propriétés humaines comme le fait d’être sincère, honnête, fidèle, transparent, pur et autres choses semblables.
Dans une seconde acception, la “ Vérité est Dieu ”. Selon cette interprétation ontologique, le terme Satya est rattaché au terme sanscrit sat qui signifie tour à tour être, essence, absolu, réel.

Sat est l'êtrec'est donc Dieu
Satya est la vérité, cela n'a rien avec un point de vue.
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La vérité est Dieu, Dieu est la vérité
"l'Eternel Dieu  est un Dieu de vérité" (Bible)


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La vie est un tout. Elle n’est pas divisible. Elle est mouvement. 
À l’intérieur de chaque mouvement on peut trouver le calme et la tranquillité. 
La vie étant une, je jouis de l’essence de la vie.
Et ce qui est non-essentiel ne m'attire pas.
Je suis libre.

Tout est rempli et imprégné par la Réalité, le Divin, est là.
Le Divin est contenu dans chaque expression de vie.
Oui, chaque expression de la vie. 
Le non-manifesté ainsi que le manifesté sont un tout.
Le Tout est n’est pas affectée par la variété de ses expressions.
Le manifesté a une variété d’expressions telles les étoiles, les planètes, la terre, les pierres, les végétaux, les animaux.
Mais ces variétés ne sont pas des parties.
Ce sont des expressions et chaque expression contient la qualité du tout.
Une goutte d’eau dans l’océan n’est pas une partie de l’océan mais contient le Tout, les 
qualités de toute l’eau de l’océan. 
On peut donc différencier la totalité du Tout, la totalité peut être divisée, elle permet 
des additions, des soustractions et une variété d’arrangements, alors que le Tout est 
organique et indivisible. Le tout organique du corps, par exemple, présente une interrelation qui est elle-même l’expression du Tout. Le corps humain n’est pas comme un robot qui est assemblé de différentes pièces et dont la structure entière peut être changée.
Comprenez que la vie est un tout organique homogène. La terre fait partie du cosmos. Le soleil, la lune ou les étoiles ne sont pas des parties mais des expressions du Tout de la vie.
D’autre part, le mouvement contient le calme, l’immobilité.
De la même manière que chacune de nos paroles contient le silence, le mouvement est rempli de repos.
 
*
 
 
"La vérité n'a pas d'ancrage fixe, elle est élusive et non permanente, on ne la voit que d'instant en instant. Elle est toujours nouvelle, et donc intemporelle. Ce qui était vérité hier ne l'est plus aujourd'hui, ce qui est vérité aujourd'hui ne le sera plus demain. La vérité n'a aucune continuité. C'est l'esprit qui veut à tout prix donner une continuité à l'expérience qu'il baptise du nom de vérité, mais jamais un tel esprit ne la connaîtra. La vérité est toujours neuve : la vérité, c'est voir le même sourire comme un sourire neuf, voir la même personne d'un regard toujours neuf, voir les palmiers qui se balancent – voir la vie – comme pour la première fois." (Krishnamurti)

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"Nous ne pouvons pas trouver l'illumination, nous chercher jusqu'à ce que nous nous rendons compte que nous sommes tous un, il n'y a pas «l'autre».
 
La méditation nous aide à  se connecter avec l'amour divin et  l'énergie profonde qui coule à travers l'univers et à travers chacun de nous."  (Sri Manoharan)
 
 
 
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Pouvons-nous vivre de telle façon qu'aujourd'hui soit totalement neuf, sans faire intervenir le passé ou le futur ? Cela implique qu'il nous faut devenir extraordinairement attentifs à nos réactions, à notre confusion, qu'il nous faut travailler d'arrache pied sur nous-mêmes.
 
Pour comprendre le présent dans sa plénitude, dans sa richesse, le mental doit se libérer de son habitude de vouloir s'enrichir pour assurer sa protection; quand il est complètement nu, il y a la paix. 
 
 
*
 
 
Il n'y a pas de demain pour l'homme présent,  seule existe la plénitude du présent.
 
 
*
 
 
 Il n'y a rien à donner, il n'y a pas de pouvoir spécial, mais un accompagnement.
 
 
 
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 En étant attentif, on peut comprendre que le chemin est celui de la liberté et de l'autonomie. Et, pour qui sait regarder, nous pouvons trouver ensemble quelques clés pénetrantes pour éclairer la conscience. Car seul sur le chemin parfois, il peut être difficile d'y voir clair. 
 
 
 
(Aquarelle par Abel, Puducherry) 
 
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Sortir du rêve
  
 
La reconnaissance de l'illusion ne peut faire l'objet d'une pratique. Les illusions se terminent lorsque vous voyez clairement leur inanité. Lorsque l'illusion est vue comme telle, ne reste que votre regard-conscience,  étant l'arrière-plan de toute perception. Habiter ce regard n'est pas le fruit d'un effort. Mais d'une présence.
 
Selon l’expérience de chacun, un être éveillé s’exprimera d’une certaine façon et son témoignage  reflètera son  parcours. Alors qu'un autre peut avoir vécu un parcours totalement différent, et son message exprimera son expérience.
 
C’est pourquoi, l’un peut affirmer qu’il n’y a aucun effort à faire pour parvenir à l’éveil tandis qu’un autre parlera de voie progressive. L’un affirmera qu’il existe un processus pour atteindre l’éveil alors qu’un autre dira le contraire. Tous deux ont raison selon leur propre parcours ! 
 
Mon expérience me place dans la seconde catégorie. Pendant trente années de silence, se fit une épuration de superficiel pour laisser émerger ce qui fut l'essentiel de ce cheminement.
 
Sortir du rêve, donc s'éveiller est un mouvement d'ouverture des yeux. le mental crée le rêve. Il s'agit de voir la vérité. La Vérité, Satya, c'est ce qui est. Le rêve c'est ce que l'on surimpose sur ce qui est. Le rêve, c'est l'activité du mental.
 
 
 ***

La connaissance de Shankara n'est qu'un seul côté de la Vérité; c'est la connaissance du Suprême tel qu'il est réalisé par le Mental spirituel à travers le silence statique de la pure Existence. C'est parce qu'il se fondait sur ce seul aspect que Shankara ne pouvait expliquer l'univers autrement que comme une illusion, Maya.
Car, à moins de réaliser le côté dynamique du Suprême aussi bien que son côté statique, il n'est pas possible d'avoir l'expérience de la totalité des choses.
 
Quelle que soit la logique verbale introduite pour soutenir la Non-dualité stricte, cette manière de voir l'univers n'explique rien; elle construit simplement une formule mentale de l'inexplicable.
 
Ce n'est que si vous approchez le Suprême à travers son double aspect de Sat et de Shakti, double mais inséparable, que la vérité totale des choses peut devenir évidente pour l'expérience intérieure.
Cet autre aspect a été développé par les tantriques de la Shakti.
Les deux ensemble, la vérité Advaita-védântique et la vérité tantrique unifiées, peuvent parvenir à la connaissance intégrale.

Cela est déjà esquissée dans l'enseignement de la Bhagavad-Guîta.
Cette connaissance a été rarement atteinte, parce que l'Atma lui-même n'a pas été atteint, mais son reflet dans la conscience spirituelle intuitive est là.
 
Il est possible d'aller vers la connaissance en commençant par l'expérience de la dissolution dans l'Un, à condition de ne pas s'arrêter là, de ne pas prendre cela pour la plus haute Vérité, mais de poursuivre en réalisant le même Un comme la Mère suprême, la Conscience-Force de l'Éternel.
Si, d'autre part, votre approche se fait par la Mère suprême, elle vous donnera aussi la libération dans l'Un silencieux aussi bien que la réalisation de l'Un dynamique, et à partir de là il est plus facile de parvenir à la Vérité dans laquelle tous deux sont un et inséparables.
 
 
 
 
Des rencontres ont lieu en Ariège pour découvrir l'Atma yoga
et traverser le fleuve du Samsara
 
 
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Quelques barques tout au long de ce site ...

 La barque  symbolise le voyage, la navigation. 

  Elle permet d'aller d'une rive à une autre . 

 Elle est également une sorte de berceau ; 

 elle peut alors symboliser le sein maternel qui sécurise lors d'une traversée. 
  
 Dans ce sens, la barque est aussi une matrice rassurante.




  

 




 











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